vendredi 15 avril 2011

Charlotte Perriand (1903-1999) : de la photographie au design

 Je n'ai pas trouvé les droits de cette photographie, donc si quelqu'un trouve, je suis preneuse !
Bon, décidément, j'ai du mal à m'en tenir à un billet par semaine en ce moment, il y a trop de nouvelles expositions qui ouvrent !

Et puis celle-ci, c'est parce que l'occasion c'est présenté que je suis allée la voir.

Et je n'ai pas regretté.

Si vous avez envie de savoir un peu plus qui est Charlotte Perriand, je vous laisse découvrir le dossier pédagogique fait par Beaubourg en 2005/2006 (ici).

Bon, la première partie de l'exposition est dans les salles avec les œuvres du parcours permanent du Petit Palais, et là, il y a moyen de se perdre. Facilement. 
Je vous conseille donc de télécharger le plan d'aide à la visite avant d'y aller (ici).
Ou de prendre le plan distribué à l'entrée en arrivant, ça marche aussi.

Mais en haut, je vous conseille surtout de profiter de l'immense travail de l'équipe du Musée Nicéphore Niepce de Chalon-sur-Saône, qui a recréé des maquettes et des panneaux de photomontages des années 30 très impressionnants, en s'inspirant des travaux de Fernand Léger qui y avait collaboré.
Vous verrez, en matière de graphisme et d'impact de l'image, c'est bluffant de voir à quel point on utilise toujours les même ressorts !

Dans le couloir qui expose du mobilier, quelques meubles dessinés par Charlotte sont malheureusement assez mal mis en valeur au milieu des meubles et des tapisserie des XVIIIème et XIXème siècle que renferme le musée.

En bas, c'est un vrai labyrinthe.
Si vous arrivez à ne pas (vous) perdre de vue au milieu des tableaux les œuvres photographiques et celles de design, normalement vous allez aboutir au vrai cœur de l'exposition.

Enfin, tout de même, dans le lot, on découvre une photographe assez formidable. J'ai surtout été marquée par des photographies d'architectures, avec un sens de la lumière et du cadrage assez exceptionnels.
Et puis une volonté de photographier des objets. N'importe lesquels, même juste ramassés par terre, pour les mettre dans la maison.
Ouvrir la sphère de l'intime à la photographie en détrônant les œuvres d'art. Rendre accessible à tous la beauté.

Et puis une fois au cœur, si comme moi vous avez perdu beaucoup de temps à vous perdre un peu partout avant, vous allez le regretter un peu.

Parce que c'est là que tout commence, que tout est à voir, à comprendre, à percevoir, à apprécier.

C'est trop riche et trop dense pour que je puisse vous en donner un aperçu ici. Mais il y a de quoi s'en mettre plein les yeux.
De quoi comprendre les rapports étroits entre la nature, la photographie, la peinture, le design, l'architecture... qui existaient à partir des années 30.
On y retrouve l'ergonomie, le confort, mais aussi les démarches de démocratisation de l'art et de rentabilité de l'espace que l'on connait mieux chez Le Corbusier, que l'on découvre même peintre à l'occasion.

Et enfin, à la sortie de l'exposition, n'hésitez pas : Cassina, le partenaire de l'exposition, met à la disposition des visiteurs tout une série de meubles de Charlotte Perriand. On peut regarder, toucher, et même s'assoir dans les fauteuils et les chaises longues !

C'est assez rare pour être signalé et apprécié !

2 commentaires:

  1. Je ne connaissait pas cette dame photographe et designer, mais ton billet plus une petite recherche Google me donne envie d'en savoir plus .... merci :-)

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  2. Oui, une belle découverte pour moi aussi... ravie de la faire partager !
    Et merci de m'avoir signalé pour les commentaires ;)

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