Epée du sacre des rois de France : Joyeuse ou épée de Charlemagne,
(C) RMN / Peter Willi
L'épée.
On sort ici de l'histoire de l'Art pour rentrer dans les techniques d'attaque, de forge et de décoration, ou même les mythes et légendes, et bien sûr dans l'Histoire aussi.
Alors voilà une bien belle exposition. J'avoue ne pas trop savoir à quel type de public elle s'adresse, mais moi j'y étais comme une gamine dans un magasin de jouets !
Avant de commencer, je me dois de signaler qu'il s'agit d'une exposition "développement durable" (si j'avais su que ça existait, j'en aurais parlé avant !). Oui, enfin c'est-à-dire que les vitrines que vous allez voir ont été récupérées d'autres expositions, dont France 1500 au Grand Palais.
Donc si tout cela vous parait trop tassé... vous saurez pourquoi, c'est les vitrines !
Bon, en revanche, plus sérieusement, les cartels sont très curieusement placés et il faut parfois chercher un peu pour trouver l'explication de ce que l'on est en train de regarder...
Bref, mes considérations de râleuse passées, que dire de l'exposition en elle-même ?
Les objets prennent place dans le frigidarium des termes gallo-romains du musée de Cluny, qui est déjà un espace magique avec une hauteur sous plafond de 14m, dans une muséographie simple et énergique.
Le parcours tourne autour d'un îlot central que l'on prend par la droite si l'on suit le parcours souhaité par Michel Huynh, commissaire de cette exposition.
Alors voilà une bien belle exposition. J'avoue ne pas trop savoir à quel type de public elle s'adresse, mais moi j'y étais comme une gamine dans un magasin de jouets !
Avant de commencer, je me dois de signaler qu'il s'agit d'une exposition "développement durable" (si j'avais su que ça existait, j'en aurais parlé avant !). Oui, enfin c'est-à-dire que les vitrines que vous allez voir ont été récupérées d'autres expositions, dont France 1500 au Grand Palais.
Donc si tout cela vous parait trop tassé... vous saurez pourquoi, c'est les vitrines !
Bon, en revanche, plus sérieusement, les cartels sont très curieusement placés et il faut parfois chercher un peu pour trouver l'explication de ce que l'on est en train de regarder...
Bref, mes considérations de râleuse passées, que dire de l'exposition en elle-même ?
Les objets prennent place dans le frigidarium des termes gallo-romains du musée de Cluny, qui est déjà un espace magique avec une hauteur sous plafond de 14m, dans une muséographie simple et énergique.
Le parcours tourne autour d'un îlot central que l'on prend par la droite si l'on suit le parcours souhaité par Michel Huynh, commissaire de cette exposition.
On commence par la copie du portrait de Louis XIV de Rigaud, ainsi que l'épée de Childéric, que ce même Louis XIV a bataillé près de 12 ans pour obtenir après sa découverte.
Ce préambule annonce ainsi tous les aspects de l'épée que va ensuite traiter l'exposition.
Ce sera d'abord l'objet, et son côté technique et usuel, sa typologie et ses différents usages, quoi qu'assez limités.
On y trouvera quelques objets exceptionnels, comme une épée de chasse ou un crâne qui avait subit pas moins de quatre coups d'épée et dont le propriétaire avait pourtant survécu.
A côté, un extrait du film "Les Vikings" : le combat final sur le donjon de Fort Lalatte. Ah oui, parce que si l'image nous est restée des combats interminables, c'est bien à cause des films. Et c'est loin de la réalité : plus on tuait vite, plus on avait de chance de s'en sortir sans trop de dommages !
Alors comment apprendre à la manier, cette fameuse épée ? Eh bien on commence par les playmobil, comme maintenant !
Puis c'est l'épée des symboles.
Celle de l'adoubement (superbement résumé par un extrait de Kaamelott), cet évènement qui vous change un homme à vie et qui est encore pratiqué de nos jours.
Celle qui à elle seule suffit à vous éclairer sur les intentions de la personne représentée : une épée courbe et celui qui la porte est malintentionné, sinon l'épée est aussi droite que son esprit...
L'épée symbole, c'est aussi celle qui fait exécuter la justice, celle du sacrifice d'Isaac, celle de Saint Martin qui coupe son manteau en deux pour en donner la moitié au pauvre, et tant d'autres encore...
Jusqu'aux combats tellement romancés qu'ils en deviennent absurdes...
Qui n'a pas vu les Monty Python : Sacré Graal, le combat du chevalier noir ?
(Bon, pour ceux qui ne l'ont pas en mémoire ou ont envie de le revoir, je vous mets l'extrait qui figure dans l'exposition)
Mais surtout, et c'est en cela que cette exposition est exceptionnelle, sont ici rassemblées des épées "people".
Ces épées que l'on connait souvent sans les avoir vues, qui alimentent nos imaginaires...
D'abord, c'est Joyeuse, l'épée attribuée à Charlemagne, qui a servi au sacre des rois de France. Cette épée sert à représenter le roi, sa fonction sacrée, mais aussi par extension à représenter la France !
C'est d'ailleurs pour cette raison que toutes les épées qui servent d'emblèmes nationaux n'ont pas forcément pu se déplacer... c'est néanmoins le cas de certaines, je vous laisse découvrir lesquelles !
Il y a aussi l'épée de Saint Côme et Damien, et quelques reliques saintes...
Et puis il y a l'épée attribuée à Jeanne d'Arc, et même Tizona, l'épée du Cid...
Mais ma préférence a tendance à aller à Durandal, malgré son aspect rouillé.
L'épée de Roland, le neveu de Charlemagne, qui fut tué à Roncevaux. Cette épée si dure qu'en voulant la briser, Roland ne put que briser le rocher.
Mais dans d'autres versions, l'archange Michel prit cette épée et la planta à Rocamadour pour qu'elle ne tombe pas aux mains des ennemis.
[Ou bien dans une autre version encore, Roland en la jetant aurait créé la brèche de Roland.]
C'est celle de Rocamadour que l'on trouve ici.
Celle à laquelle de nombreux cultes ont été rendus, celle que des jeunes filles sont venues porter, croyant que cela accroîtrais leur fécondité.
Mais, pour terminer cette exposition, il ne faut rater sous aucun prétexte la salle du fond : une vitrine percée permet de soupeser une véritable épée reconstituée qui pèse pas moins d'1kg190...
Eh bien étonnamment, ce n'est pas si lourd que ça, même moi j'y arrive !
Ce préambule annonce ainsi tous les aspects de l'épée que va ensuite traiter l'exposition.
Ce sera d'abord l'objet, et son côté technique et usuel, sa typologie et ses différents usages, quoi qu'assez limités.
On y trouvera quelques objets exceptionnels, comme une épée de chasse ou un crâne qui avait subit pas moins de quatre coups d'épée et dont le propriétaire avait pourtant survécu.
A côté, un extrait du film "Les Vikings" : le combat final sur le donjon de Fort Lalatte. Ah oui, parce que si l'image nous est restée des combats interminables, c'est bien à cause des films. Et c'est loin de la réalité : plus on tuait vite, plus on avait de chance de s'en sortir sans trop de dommages !
Alors comment apprendre à la manier, cette fameuse épée ? Eh bien on commence par les playmobil, comme maintenant !
Puis c'est l'épée des symboles.
Celle de l'adoubement (superbement résumé par un extrait de Kaamelott), cet évènement qui vous change un homme à vie et qui est encore pratiqué de nos jours.
Celle qui à elle seule suffit à vous éclairer sur les intentions de la personne représentée : une épée courbe et celui qui la porte est malintentionné, sinon l'épée est aussi droite que son esprit...
L'épée symbole, c'est aussi celle qui fait exécuter la justice, celle du sacrifice d'Isaac, celle de Saint Martin qui coupe son manteau en deux pour en donner la moitié au pauvre, et tant d'autres encore...
Jusqu'aux combats tellement romancés qu'ils en deviennent absurdes...
Qui n'a pas vu les Monty Python : Sacré Graal, le combat du chevalier noir ?
(Bon, pour ceux qui ne l'ont pas en mémoire ou ont envie de le revoir, je vous mets l'extrait qui figure dans l'exposition)
Mais surtout, et c'est en cela que cette exposition est exceptionnelle, sont ici rassemblées des épées "people".
Ces épées que l'on connait souvent sans les avoir vues, qui alimentent nos imaginaires...
D'abord, c'est Joyeuse, l'épée attribuée à Charlemagne, qui a servi au sacre des rois de France. Cette épée sert à représenter le roi, sa fonction sacrée, mais aussi par extension à représenter la France !
C'est d'ailleurs pour cette raison que toutes les épées qui servent d'emblèmes nationaux n'ont pas forcément pu se déplacer... c'est néanmoins le cas de certaines, je vous laisse découvrir lesquelles !
Il y a aussi l'épée de Saint Côme et Damien, et quelques reliques saintes...
Et puis il y a l'épée attribuée à Jeanne d'Arc, et même Tizona, l'épée du Cid...
Mais ma préférence a tendance à aller à Durandal, malgré son aspect rouillé.
L'épée de Roland, le neveu de Charlemagne, qui fut tué à Roncevaux. Cette épée si dure qu'en voulant la briser, Roland ne put que briser le rocher.
Mais dans d'autres versions, l'archange Michel prit cette épée et la planta à Rocamadour pour qu'elle ne tombe pas aux mains des ennemis.
[Ou bien dans une autre version encore, Roland en la jetant aurait créé la brèche de Roland.]
C'est celle de Rocamadour que l'on trouve ici.
Celle à laquelle de nombreux cultes ont été rendus, celle que des jeunes filles sont venues porter, croyant que cela accroîtrais leur fécondité.
Mais, pour terminer cette exposition, il ne faut rater sous aucun prétexte la salle du fond : une vitrine percée permet de soupeser une véritable épée reconstituée qui pèse pas moins d'1kg190...
Eh bien étonnamment, ce n'est pas si lourd que ça, même moi j'y arrive !
Merci, ton compte-rendu donne très envie de voir l'expo :)
RépondreSupprimerOh, c'est gentil, ça, merci :)
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